Trois fois plus léger que l’acier, l’aluminium est le matériau de la mobilité ! Il est utilisé dans tous les moyens de transport actuels : naval, automobile, ferroviaire et aéronautique.

L’absence d’entretien, sa longévité, sa recyclabilité sa légèreté et son extraordinaire capacité de résistance au choc et au déchirement désignent l’aluminium comme le meilleur choix, depuis plus de 50 ans, pour la construction des coques des voiliers conçus pour naviguer autour du monde.

Mais si vous parlez d’aluminium dans le monde de la plaisance, vous trouverez toujours quelqu’un pour rappeler les dangers de l’électrolyse !

Mais au fait, qu’est-ce que l’électrolyse ?

Étonnamment, en dépit de son sérieux apparent, le mot électrolyse n’est pas un mot scientifique définissant un phénomène précis.

C’est en fait un abus de langage qui recouvre deux phénomènes de corrosion très différents. Ces phénomènes doivent d’abord être bien compris pour être ensuite prévenus de façon appropriée :

  • La corrosion galvanique qui est liée aux différences de potentiel existant naturellement entre différents métaux, immergés dans un même électrolyte (l’eau de mer), à l’origine de la circulation d’un courant électrique de très faible intensité : le courant de corrosion.
    Elle est efficacement combattue par les anodes sacrificielles qui délivrent naturellement un courant de protection s’opposant au courant de corrosion. La protection cathodique apportée par ces anodes peut être mesurée et vérifiée avec des outils spécifiques.
  • La corrosion électrolytique, quant à elle, est provoquée par la présence d’un courant additionnel continu et accidentel : le courant de fuite, qui amplifie dans un sens ou dans l’autre – et selon sa polarité – les effets du courant de corrosion. Les courants de fuite nocifs du bord ou du quai cherchent à rejoindre la « terre » et provoquent une corrosion accélérée du métal conducteur aux points de sortie à la mer !
    La détection précoce et la neutralisation rapide des éventuels courants de fuite permettent de prévenir le phénomène.

En conclusion, comme tous les matériaux, l’aluminium a ses spécificités et nécessite quelques précautions d’emploi. La corrosion, galvanique comme électrolytique, reste un phénomène devant être traité avec sérieux, tout particulièrement dans le cas de la corrosion par courant de fuite. Si la profession a tâtonné sur ces sujets au début de la construction de bateaux aluminium dans les années 70, l’industrie aborde ce sujet depuis plusieurs décennies avec rigueur et professionnalisme.

Chez Allures Yachting, dont le bureau d’études comprend des ingénieurs en électricité, nous mettons en œuvre les meilleures pratiques de prévention observées dans la construction navale métallique. Nos bateaux restent ainsi à l’abri des risques de corrosion galvanique et électrolytique, moyennant le respect de quelques principes simples dont la surveillance des anodes sacrificielles et leur changement lorsque leur état le requiert.

Source : https://www.galvatest.fr/electrolyse.html