Expériences

Fou de Bassan : 3 ans autour du monde en Allures 51.9

Le 2 juillet 2024, au phare du petit Minou, un petit groupe de personnes scrute les bateaux qui rentrent dans la rade de Brest avec émotion. Et enfin, Fou de Bassan passe sous leurs yeux. Ils sont fiers, leurs parents viennent de boucler un tour du monde ! Huit jours plus tôt, ils ont quitté Ponta Delgada, sur l’île Açoréenne de Sao Miguel, accompagnés de l’une de leur fille. Après tant de lieux visités au cours de cette grande boucle, l’archipel restera un de leurs coups de cœur.

« Un jour on fera le tour du monde »

Lorsque Dominique rencontre Véronique, il navigue déjà pas mal. Son grand-père, officier de marine l’a initié lorsqu’il était enfant. Mais Véronique, elle, n’est pas fan de la pratique. Pour autant, avant de se marier, il lui propose : « Un jour on fera le tour du monde », elle ne dit pas non. La vie professionnelle les happe, en région parisienne, lui chef d’entreprise, elle médecin ORL. Ils ont des attaches en Bretagne, dans le Finistère Nord, la mer n’est jamais très loin d’eux. Dominique continue à naviguer un peu, de temps en temps. En 2017/2018, il fera une transat avec son beau-frère, en course, sur la Transquadra. Et lorsque Dominique cède son entreprise en 2019, Véronique sait que c’est bientôt l’heure de leur départ « C’était son rêve d’enfant, alors, il y a un moment, il fallait y aller, quoi ! ».

Dominique et Véronique à bord de Fou de Bassan, leur Allures 51.9

Dominique se met en quête du voilier idéal, il le veut confortable et sécurisant, en aluminium, pour que Véronique soit en confiance. Assez grand pour recevoir de la famille aux escales, stocker du matériel de sports nautiques, mais surtout qu’il reste maniable à deux. Et puis un dériveur intégral, pour rentrer dans les atolls du Pacifique, ça serait encore mieux. Allures Yachting vient de présenter les plans de son nouvel Allures 51.9, ça sera celui-là !

Et en plus, le groupe Grand Large Yachting organise son premier rallye autour du monde, le World Odyssey, ils y voient l’opportunité de naviguer avec plus de sécurité encore, et de se faire de nouvelles amitiés. Mais le départ a lieu en septembre 2021, le bateau, premier de la série, sera livré quelques semaines avant le départ seulement. Trois ans après, Dominique est toujours convaincu de son choix :

« Je reprendrai le même ! Ce bateau est super confortable, super sûr, plus facile à manier qu’un catamaran, notamment dans les grandes traversées et dans les ports ».

Et l’appréhension disparait

« Je crois qu’au moment où on largue les amarres, on peut avoir un peu d’appréhension de l’inconnu. On ne connaissait pratiquement pas le bateau. On savait qu’on se lançait dans un truc, sans savoir exactement ce que ce serait. Progressivement on l’apprivoise. Et ensuite on n’a plus du tout d’appréhension. » Dominique, qui a toujours aimé la technique, connaît rapidement tout de son bateau, il est heureux en mer, heureux aux escales. Véronique avoue avoir eu besoin de plus de temps d’adaptation, au début plus heureuse d’arriver aux escales que de les quitter. Mais elle a pris confiance et véritablement trouvé son plaisir dans l’aventure :

« Je ne pensais pas réussir à faire ce tour du monde aussi facilement ».

Aujourd’hui, on sent même chez elle une pointe de fierté personnelle, bien légitime, à avoir bouclé ce tour du monde avec Dominique ! Ils ont vite trouvé leur rythme à bord. Sur les grandes traversées, pour la répartition des quarts, ils coupent la nuit en deux : Véronique veille jusqu’à 2h du matin, Dominique prend ensuite le relais. Puis les journées sont finalement bien remplies : la météo, la lecture, la cuisine, « et aussi juste le plaisir d’être là, la méditation en se laissant bercer par le vent et les vagues » se réjouit encore Dominique. Véronique lit beaucoup, le carré de Fou de Bassan regorge de bouquins. Elle écrit un blog, dont leurs proches attendent patiemment les nouveaux articles et les photos qui les accompagnent.Ils ont apprécié aussi de recevoir leur famille aux escales, enfants et petits-enfants. Sur quelques traversées aussi, parfois. Une de leur fille a même pu passer 3 mois à bord avec ses enfants à Tahiti. Et tout le monde s’est retrouvé en Afrique du Sud pour des fêtes de Noël australes.

Fou de Bassan - Fidji

Le plaisir de la découverte

Ce qui motivait le plus Véronique, très curieuse de nature, c’était d’aller à la découverte de nouvelles cultures. Avant chaque pays, elle se renseigne : la signification du drapeau, les institutions politiques, les faits marquants de la culture, la gastronomie, l’économie... Visiter tant de pays en 3 ans, ça l’a passionnée. Dominique aussi :

« Le voyage c’est aller à la découverte des autres, rencontrer les gens, rencontrer les cultures, les pays, je suis toujours passionné par les cultures qu’on rencontre ».

Dominique avoue qu’en s’inscrivant au rallye World Odyssey, il craignait de se retrouver dans un cadre un peu trop contraint, et « en fait le cadre est extrêmement libre, et l’amitié qu’on noue avec les les autres participants est vraiment super. Parfois, on suit des itinéraires un peu différents, on ne se voit pas pendant un mois ou deux, puis quand on se rejoint c’est très agréable de retrouver des gens qu’on connait et qui vivent la même chose que nous ». Pour Véronique, c’était aussi rassurant de réaliser ce tour du monde avec plusieurs bateaux. Et tout autant que Dominique, elle a apprécié ces nouvelles amitiés, de différentes nationalités : « finalement, pendant ces 3 années, on a passé plus de temps avec les amis du rallye qu’avec nos amis historiques restés à terre ».

Même si elle les agace un peu (parce que tout le monde la leur pose), on leur a évidemment posé la question de savoir quelles avaient été leurs escales préférées : Véronique a été étonnée par la Namibie et a adoré toutes les escales passées en famille. Dominique a adoré le voyage mais s’il fallait ne retenir qu’une escale, l’arrivée à Nuku Hiva est extraordinaire après 17 jours de mer, et les Lau (Fidji) avec ses îles isolées sont très attachantes.

En mer comme à terre, leur complémentarité et leur complicité sont évidentes. Si Dominique était à l’origine du projet, il est évident que Véronique y a aussi pleinement trouvé sa place.

« C’est vraiment un voyage extraordinaire, c’est au-delà de tout ce que j’avais imaginé ! »

Fou de Bassan - Baie d'Anaho

Et lors de la soirée de clôture du rallye, donnée à Ponta Delgada, il remerciera avec émotion Véronique « sa meilleure équipière » pour ces 3 années de bonheur passées ensemble sur les mers du globe.

Découvrez également leur témoignage en vidéo

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